Une constante France-Allemagne : les décorations de Noël inondent les villes aux lendemains d’Halloween. Les prémisses de deux bons mois de cafard pour certains, celles de la magie de Noël pour d’autres. On pourrait croire qu’entre pays voisins, on fête tous Noël de la même manière. Détrompez-vous. Gros plan sur un mois de décembre traditionnel outre-Rhin.
Les quatre dimanches qui précèdent Noël : la couronne de l’Avent
Préambule pour les nuls : l’Avent désigne la période où l’on se prépare à la naissance du petit Jésus.
La course proprement dite commence quatre dimanches avant le 24 décembre avec la couronne de l’Avent, munie de 4 bougies. Chaque dimanche avant Noël, on en allume une. La première bougie brûle donc pendant les quatre semaines qui précèdent Noël, la seconde trois semaines avant Noël, la troisième deux et la quatrième la dernière semaine. On obtient alors une couronne de bougies en forme d’escaliers le jour J. On trouve des couronnes dans la plupart des familles et même dans les entreprises.
Le calendrier de l’Avent avec ses chocolats existe également en Allemagne. Jusque-là tout va bien. Ça se gâte quand on vous propose de faire un calendrier avec de vrais cadeaux. Oui, vous avez bien lu : 24 cadeaux (en attendant le 25ème, le jour de Noël). Vous avez toujours du mal à trouver une idée de cadeau ? N’émigrez pas outre-Rhin. Ou alors bonne chance pour en trouver 24 de plus.
À partir de début décembre : les marchés de Noël
Préambule pour les nuls : les premiers marchés de Noël apparaissent en Allemagne au 14ème siècle sous le nom de « marché de Saint Nicolas ».
Le marché de Noël, c’est the place to be en décembre. On y rencontre ses potes pour boire du Glühwein (vin chaud). C’est aussi le point de rendez-vous de toutes les fêtes de Noël qui ont lieu dans chaque entreprise ou association. Certes, on s’y met en France, mais l’ampleur est incomparable.
Tout le mois de décembre : les Weihnachtsplätzchen
Préambule pour les nuls : les Weihnachtsplätzchen sont des petits gâteaux secs aux formes et aux goûts divers et variés.
Les Weihnachtsplätzchen sont l’incontournable absolu. Allez hop, aux fourneaux. Parce que les Plätzchen, ça ne s’achète pas : ça se fait maison. Et il n’est pas rare d’en faire une dizaine de sortes différentes. Autant vous dire qu’on y passe au moins un week-end. Le petit plus des Plätzchen : chaque famille a ses propres recettes et elles sont donc toutes différentes. Autres sucreries traditionnelles de cette période : le Lebkuchen (gâteau épicé, plus raffiné que notre pain d’épices) et le Christstollen, un pain aux fruits secs farci de pâte d’amande. Notez que les papillotes sont inconnues au bataillon.
Le 6 décembre : Nikolaus aka Saint Nicolas. Ou l’évènement auquel on n’a rien compris
Préambule pour les nuls : Saint Nicolas est un évêque ayant vécu entre 270 et 345, renommé pour sa charité et sa foi combative.
Alors là, on a mis un moment à comprendre. Au début, on a cru que c’était le Père-Noël : il lui ressemble comme deux gouttes d’eau et apporte des cadeaux aux enfants. Le hic ? Ça se passe le 6 décembre. La veille, les enfants placent leurs chaussures devant la porte de la chambre pour que, dans la nuit, Nikolaus y dépose des cadeaux et plus traditionnellement une Nikolausteller (assiette de Saint Nicolas) avec des noix, des mandarine et ? Des Plätzchen, bien sûr ! Attention : on ne refait pas le coup des chaussures le jour de Noël. Les cadeaux sont alors simplement placés sous le sapin de Noël (enfin une valeur sûre qu’on partage).
Le 26 décembre : 2ème jour de noël. Ou la journée qui vous achève
Préambule pour les nuls : le 26 décembre est le deuxième jour de Noël en Allemagne, en Suisse, en Autriche et dans bon nombre d’autres pays.
Si le déroulement des 24 et 25 décembre est comparable en France et en Allemagne, il y a outre-Rhin un deuxième jour de Noël. Rebelote donc le 26 décembre. On continue de manger, éventuellement d’aller se promener, mais peut-être pas de chanter des Weihnachstlieder (chansons de Noël) : les maux d’estomac ne nous le permettent pas.
Joyeux Noël !
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